La Sauvage dénote très bien la fascination de Nathalie Randoni pour les yeux, véritables miroirs de l’âme. Noyé dans une masse de cheveux rouge feu, un personnage au regard de fauve semble tout droit sorti d’une bande dessinée. Avec ses traits très graphiques et ses couleurs légèrement modulées, l’œuvre dépouillée crée un fort impact visuel et s’impose farouchement au spectateur. C’est par cette imposition forte des yeux de ses personnages, de leurs postures, des couleurs, des lignes de la composition que l’artiste exprime ce qu’elle ressent, espérant créer une œuvre assez puissante qui parlera d’elle-même.